Après 4 ans de fonctionnement, le parc éolien WindFloat Atlantic, premier projet à flotteurs semi-submersibles, continue de surprendre grâce à une production plus importante que prévu. Le site portugais vient de dépasser les 300 GWh produits, mais son facteur de charge reste inférieur à la moyenne des éoliennes en mer européennes.

En juillet 2020, le consortium Windplus annonçait la mise en service de WindFloat Atlantic, au large de Viana do Castelo au Portugal. Il s’agit du premier parc éolien équipé de flotteurs semi-submersibles au monde, lancé dans un contexte difficile de pandémie mondiale. Quatre ans plus tard, malgré cet accouchement difficile, les résultats sont à la hauteur des attentes. Au cours de ces 4 années d’exploitations, les 3 turbines Vestas de 8,4 MW auront réalisé une production stable, quoi qu’en légère hausse, en témoignent les 78 GWh produits en 2022, et les 80 GWh produits en 2023, pour un total de 320 GWh.

Avec ces 320 GWh d’électricité produits en 4 ans, le parc affiche donc un facteur de charge de 36,3 %. S’il est très loin du parc Hywind Scotland, qui affiche un facteur de charge record de 54 %, c’est mieux que le parc éolien de Saint-Nazaire, qui affiche un facteur de charge de 34,7 % pour sa première année complète d’exploitation. De manière plus globale, le parc WindFloat Atlantic est légèrement en dessous de la moyenne européenne des parcs éoliens en mer, affichée à 38 %.

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Une analyse sous-marine confirme son faible impact sur la biodiversité

À l’occasion de ce quatrième anniversaire, des observations ont été réalisées afin de mesurer l’impact du parc sur son environnement direct. L’étude observationnelle a permis d’identifier plus de 270 espèces vivant à proximité du parc, sans effet négatif sur les mammifères marins ou les oiseaux. Grâce à ces observations, les chercheurs ont constaté que les structures flottantes ont joué le rôle de récif, favorisant ainsi le développement de la vie sous-marine.

Destiné à produire de l’électricité pour les 25 prochaines années, le parc devrait être le siège de nombreuses expérimentations, comme le récent test d’un robot d’inspection destiné à réduire les coûts de maintenance des parcs offshore.